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01-03-2000

Lambchop - Nixon

Lambchop

"Nixon"

Depuis déjà quelques semaines, on s'impatientait, on se contenait, on trépignait, on s'excitait en attendant la venue du nouvel album de Lambchop. On avait infiniment raison.
Kurt Wagner nous avait laissé, il y a un an et demi sur "What Another Man Spills" (qui aurait pu faire figure de meilleure réalisation du menuisier si les quatre précédentes n'avaient déjà atteint cet "échelon"...), album qui ouvrait quelques nouvelles perspectives pour cet orchestre atypique : mélanger une country (très) gonflée de cuivres et de cordes avec la soul de Curtis Mayfield. Ici quelques fans du groupes se déchirèrent, se séparèrent dans de grands débats houleux : "Give Me Your Love ça ne ressemble pas au générique de la Croisière s'amuse ?" se plaisaient à lancer les détracteurs, et les défenseurs de répliquer "oui, bien sûr, mais avec le brio".
Bon, le moment fatidique est venu, on découvre ce nouveau Lambchop et l'envie frénétique de se déhancher en poussant de petits cris aigus tiraille fortement (on va même jusqu'à se lâcher, ce qui étonne la collectivité habituée à plus de retenue). Oui Kurt Wagner et sa troupe ont continué à pousser du côté soul et le chef de tribu s'en donne à coeur joie en passant de sa voix de crooner à celle de fausset sur ces rythmes suaves. Mais il ne faudrait pas non plus penser que Wagner a renié ses "Jack's Tulip" et "How I Quit Smoking". Il nous assène également sur "Nixon" des perles de fraîcheur ("The Book I Haven't Read", "The Old Gold Shoe") et de noirceur ("The Petrified Florist", "The Butcher Boy") en dominant de son timbre de voix, mélange de gravité, de chaleur et de Donald Duck, son orchestre polymorphe sachant aussi bien convoquer la légèreté de la brise matinale que l'oppression d'un orage d'été.
Bon, après toute cette excitation une petite camomille et au lit.

- [après la camomille, quelques mots pour les fans du groupe]
Pour ceux qui auraient raté la White Session (session de Bernard Lenoir sur France Inter) de Kurt Wagner, on y retrouve "The Saturday Option" ainsi que quatre morceaux de "Nixon". Et ces chansons jouées à la guitare par un Wagner uniquement accompagné d'un magnétophone diffusant des "bruits" donnent l'impression d'observer l'artisan de Nashville en train de façonnner ses petites merveilles. Ces versions permettent surtout de découvrir que les mélodies de Lambchop sont tout aussi somptueuses sans trompettes et ensemble à cordes.
 
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