La démo quatre titres du groupe avait déjà provoqué, l'année dernière, quelques gros frissons bien agréables - La Nuit Americaine évoquant un croisement sombre entre Arab Strap, Paloma et Migala.
Cette fois-ci, Christian nous revient avec un album fignolé qui contient des morceaux retravaillés de la démo ainsi que de nouveaux titres. Et la magie opère encore... et même encore plus. Bien que le son se soit étoffé, l'univers musical de La Nuit Americaine est toujours aussi dur et secouant : les claviers rappelant la meilleure New Wave glaçante des années '80 ("A Certain Goodbye" et "Serenadze" qui a donné son nom à l'album) cohabitent avec guitare et voix plutôt dirigées vers un folk amoché et fortement imbibé (les désespérés "Whispers" et "Downhill"). Voilà donc un bien grand plaisir pour tous ceux qui adorent se plonger dans les atmosphères glauques et cafardeuses...